Cérémonies du Centenaire 1914-1918
1918-2018 Cent portraits pour le centenaire
« Zouave algérien, tirailleur sénégalais, infirmière australienne, gurkha indien, chasseur alpin français, marin japonais, cosaque russe, soldat américain…
Entre 1917 et 1921, l’artiste suisse Eugène Burnand a dessiné au pastel le visage de 104 hommes et femmes issus des 13 nations engagées aux côté de la France pendant la Première Guerre mondiale : Royaume-Uni, États-Unis, Italie, Belgique, Grèce, Serbie, Russie, Japon, Portugal, Monténégro, Roumanie, Pologne et Tchécoslovaquie.
Sa série de portraits témoigne avec émotion de la diversité des peuples engagés dans la Grande guerre et d’une humanité marquée par la dureté du conflit.
En 1924, 99 des 104 portraits de Burnand furent donnés au Musée de la Légion d’honneur. Eugène Burnant s’est attaché à peindre les officiers, sous-officiers et soldats avec des visages expressifs et graves d’hommes plongés dans l’un des conflits les plus meurtriers. De cet ensemble se dégage une impression d’humanité et de réalisme vivant. Le seul portrait manquant est celui du Maréchal Foch qu’Eugène Burnant n’a pas eu le temps de réaliser avant son décès.Publié le 30 Octobre 2019
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Pastel de l’artiste Suisse Eugène Burnand.
Cent portraits pour un centenaire
Inscrite dans le cadre des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale, cette exposition met à l’honneur, jusqu’au 11 février2018, une série de portraits de soldats peints entre 1917 et 1921 par l’artiste suisse Eugène Burnand.
L’exposition « Cent portraits pour un centenaire » associe des portraits de soldats français et alliés réalisés par le peintre Eugène Burnant à la présentation des décorations du maréchal Foch. Fait rarissime, Foch fut trois fois élevé à la dignité militaire suprême de maréchal par la France, la Grande-Bretagne et la Pologne. Prêtés par le musée de l’Armée, ses trois bâtons sont présentés exceptionnellement avec ses réserves.A travers cette contribution originale, l’exposition entend rendre hommage à la mémoire de celui qui fut le chef de ces soldats et qui est, de nos jours, une figure historique oubliée du grand public.
Eugène Burnant s’est attaché à peindre les officiers, sous-officiers et soldats avec des visages expressifs et graves d’hommes plongés dans l’un des conflits les plus meurtriers. De cet ensemble se dégage une impression d’humanité et de réalisme vivant. Le seul portrait manquant est celui du Maréchal Foch qu’Eugène Burnant n’a pas eu le temps de réaliser avant son décès.
102 portraits sont rassemblés et exposés tous ensemble pour la première fois
La série de portraits de soldats fit l’objet dès 1922 d’un ouvrage préfacé par le maréchal Foch et intitulé « Les Alliés dans la guerre des nations ». C’est ce livre qui accueille les visiteurs lors de leur visite de l’exposition. Elle les conduit ensuite vers la série complète des 102 portraits subsistants : aviateur, aumônier, infirmière, mais aussi zouave, tirailleur sénégalais, sous-officier écossais, soldat d’infanterie serbe, marin japonais …Pendant l’exposition, une application permet notamment de donner vie à 30 portraits grâce à des extraits de films d’archives replaçant ces tableaux dans leur contexte historique.
Centenaire 14-18. Grenoble
Cent ans après, comment faire perdurer le souvenir auprès des jeunes générations ?
C'était il y a tout juste 100 ans, le 11 novembre 1918, l'armistice mettait fin à la Première Guerre mondiale. Un siècle après l'arrêt des conflits, de nombreuses manifestations étaient organisées dans la région, l'occasion pour les jeunes générations d'entretenir le souvenir des poilus.
Maintenir la flamme du souvenir. Cent ans après, une mémoire qui est désormais orpheline de ses combattants. Alors continuer de commémorer le 11 novembre 1918, c'est aussi une façon de transmettre cette histoire aux nouvelles générations.
« Il faut que cette transmission se fasse d’une autre manière, et les cérémonies comme celles-ci sont l’occasion de le faire puisqu’il n’y a plus de témoignages direct » explique le Préfet de l'Isère, Lionel Beffre.
Face aux associations d'anciens combattants, ce sont des écoliers Grenoblois qui ont interprété la Marseillaise, tenant à bout de bras, des portraits d'hommes et de femmes engagés dans le conflit. 98 visages au total exposés à la mairie de Grenoble jusqu'à la fin du mois.
Une inauguration, là aussi mise en musique par des jeunes Grenoblois, avec leurs camarades, ils travaillent sur un spectacle de fin d'année autour du centenaire.
Ce travail pédagogique, c'est une première prise de conscience de l'histoire de France pour ces écoliers.De cette époque, reste donc aujourd'hui ces dessins de Poilus, témoignage d'une génération à ne pas oublier.
Reportage de Loïc Blache, Didier Albrand et Laetitia Di Bin
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