Le pass sanitaire 60 millions

Le pass sanitaire provoquera un surcoût de 60 millions d'euros pour les hôpitaux, alerte la Fédération hospitalière de France

La réorganisation et le renforcement des contrôles aux accès des hôpitaux publics ne seront possibles qu'en recrutant du personnel supplémentaire ou en ayant recours à des sociétés extérieures. Ces mesures entraîneront un surcoût de 60 millions d'euros pour un mois pour l'hôpital, estime la Fédération hospitalière de France (FHF).

Par Les Echos-Publié le 4 août 2021 à 17:01-Mis à jour le 4 août 2021 à 17:02

60 millions d'euros pour un mois. C'est le surcoût qu'entraînera la mise en place du pass sanitaire à l'hôpital public, estime la Fédération hospitalière de France (FHF).

La réorganisation et le renforcement des contrôles aux accès ne seront possibles qu'en « recrutant du personnel supplémentaire en contrat à courte durée » ou « en faisant appel à des sociétés extérieures », détaille Zaynab Riet, déléguée générale de la Fédération.

Ce montant pourrait pourtant servir à soigner, regrette la FHF. « Cette somme permettrait par exemple de renforcer nos effectifs, d'assurer le remplacement des personnes en congés », souligne Zaynab Riet. « Moins nous aurons à dépenser pour contrôler les accès et mieux nous pourrons consacrer de l'argent à nous soigner », estime-t-elle.

Débat sur la vaccination obligatoire

Le projet de loi anti-Covid, qui a été adopté définitivement le 25 juillet par le Parlement, prévoit l'obligation du pass sanitaire pour les patients non urgents ou les visiteurs dans les établissements de santé et maisons de retraite. Déjà appliquée dans les lieux culturels et de loisirs depuis le 21 juillet, l'extension du pass sanitaire est prévue le 9 août. Entre-temps, le Conseil constitutionnel doit rendre, jeudi, sa décision sur la loi.

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La FHF estime que cette mesure est cohérente, au regard de la propagation de l'épidémie dans le pays. « En revanche, cette décision n'est pas sans conséquences sur l'organisation logistique à mettre en place pour en assurer le contrôle ainsi que sur la prise en charge financière de ce dispositif. », indiquait en juillet, à franceinfo la déléguée générale de la FHF, Zaynab Riet.

Pour lutter contre le virus, la Fédération s'est également positionnée en faveur de l'obligation vaccinale, « seule arme pour enrayer cette épidémie », a ajouté la déléguée générale.

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