Biographie Jacques Dumarçay

Toul, 1926

membre de 1964 à 1991

Photo 1993 angkor dumarc ay

Après des études à l'École des beaux-arts de Paris, Jacques Dumarçay travaille chez divers architectes de la capitale, jusqu'à ce que lui soit donnée la possibilité de partir sur un chantier de fouilles en Afghanistan. Il passera dès lors toute sa carrière en Extrême-orient et mettra sa formation d'architecte au profit d'études et de travaux archéologiques. De 1953 à 1958, il participe aux fouilles de la Délégation archéologique française en Afghanistan (DAFA), principalement sur le site de Mundigak, sous la direction de Jean-Marie Casal ; il a également l'occasion de participer à la fouille de Sukh Kottal, sous la direction de Daniel Schlumberger. De 1958 à 1964, il participe aux fouilles de la Mission archéologique des Indes, sur les sites de Amri et Nindowari, au Pakistan, sous la direction de J.-M. Casal également.

En 1964, Philippe Stern (directeur du musée Guimet et secrétaire général de la Mission archéologique des Indes) lui offre la possibilité de partir pour le Cambodge : il devient l'assistant de Bernard Philippe Groslier à la Conservation des monuments d'Angkor et entre à l'EFEO la même année. Il reprend alors ses études, obtient son diplôme d'architecte agréé (1967), un diplôme de l'EHESS (Le Bayon, histoire architecturale du temple, sous la direction d'André Bareau) et un doctorat à l'université Paris-I (Charpentes et tuiles khmères, sous la direction de Paul Courbin, 1971). Il assure par intérim le poste de Conservateur des monuments d'Angkor en l'absence de B. P. Groslier.

Après une année en France, il est affecté à Pondichéry (1971-1973), où il étudie l'histoire architecturale de plusieurs temples (Panamalai, shore temple de Mahabalipuram) et participe à la restauration de celui de Darasuram. Il collabore en particulier, pour ces divers projets, avec Bruno Dagens et Françoise L'Hernault. Puis, en 1973, il représente l'EFEO dans le projet de restauration du temple du Borobudur : assistant du coordinateur du projet au nom de l'Unesco, César Voûte, il travaille en étroite relation avec le Professeur Soekmono, directeur de la section archéologique du projet. Il réside alors à Magelang. Après une interruption de deux ans, qu'il passe en France (1980-1982), il retourne en Indonésie, s'installe à Yogyakarta et suit le projet de restauration du Borobudur jusqu'à son terme, puis travaille à la restauration du Candi Sewu, en collaboration avec le Centre indonésien de recherches archéologiques, jusqu'en 1987. Il a déjà eu l'occasion, en 1976, d'élaborer et de signer le contrat de coopération entre ce Centre et l'EFEO, qui demeure le cadre institutionnel des travaux de l'École en Indonésie.

Ses travaux sur des temples du Cambodge, d'Inde et d'Indonésie donnent lieu à de nombreuses monographies et articles, principalement publiés à l'EFEO. Il rédige également pour la collection « Oxford in Asia » des ouvrages de vulgarisation sur l'architecture de l'Asie du Sud-Est.

Rentré en France en 1987, il prend sa retraite en 1991, mais effectue néanmoins, à la demande du directeur de l'École, Léon Vandermeersch, plusieurs missions au Cambodge, afin d'assurer la reprise des travaux sur le site d'Angkor. Il participe à la mise sur pied des projets que vont diriger Christophe Pottier et Pascal Royère et lance en 1992 le projet de restauration du Baphuon, programme encore inachevé.

https://www.efeo.fr/biographies/notices/dumarcay.htm