Plusieurs sites de la ville vont être rebaptisés au nom de femmes ayant marqué l'Histoire
La Ville de Grenoble va baptiser ou rebaptiser trois parcs et deux sites pour rendre hommage à des femmes, scientifiques, artistes ou militantes, qui ont marqué l'Histoire.
Le parvis de la gare de Grenoble portera le nom de Madeleine Pauliac et de l’Escadron bleu. (©Thierry Chenu, Ville de Grenoble)
La délibération sera proposée au prochain conseil municipal de la Ville de Grenoble (Isère). Cinq sites, trois parcs et deux bâtiments, devraient être baptisés ou rebaptisés au nom de femmes ayant marqué l’Histoire.
Le parc de la caserne de Bonne renommé Jardin Gisèle-Halimi
Le parc de la caserne de Bonne, près du centre-ville de Grenoble (Isère) sera renommé jardin Gisèle-Halimi. (©Thierry Chenu, Ville de Grenoble)
Le jardin des Vallons, ce petit parc arboré qui agrémente le site de la caserne de Bonne, près du centre-ville, devrait prendre le nom de l’avocate et activiste féministe Gisèle Halimi, décédée en juillet 2020.
Députée de l’Isère de 1981 à 1984, puis ambassadrice de France à partir de 1985 à l’UNESCO puis à l’ONU, Gisèle Halimi a notamment contribué à l’adoption de la loi Veil pour l’interruption volontaire de grossesse, en 1975, et à la requalification du viol comme crime et plus comme délit, en 1980.
Le jardin des plantes au nom de Joséphine Baker
Le jardin des plantes devrait prendre le nom de l’artiste d’origine américaine et résistante de la Seconde guerre mondiale, Joséphine Baker. Celle qui a rejoint la France libre en 1940 après avoir été naturalisée en 1937, a reçu la médaille de la Résistance à l’issue de la guerre.
Elle a ensuite poursuivi ses actions auprès des blessés de guerre avec la Croix-Rouge, ainsi que son engagement contre la ségrégation raciale aux États-Unis. Elle est la première femme noire à entrer au Panthéon, en novembre 2021.
Le parvis de la gare devient le parvis Madeleine Pauliac/Escadron bleu
Madeleine Pauliac était médecin pédiatre pendant la Seconde guerre mondiale, une époque où cette profession était rare pour les femmes. Elle s’est aussi engagée activement dans la résistance française, participant au ravitaillement des maquis et portant secours à des parachutistes alliés.
En 1945, elle participe pendant 8 mois au sauvetage des Français blessés retenus en Pologne, alors envahie par l’armée soviétique. Elle pilote aussi l’Escadron bleu, surnom donné à une unité de la Croix-Rouge composé de femmes volontaires, chargées d’organiser le retour en France des prisonniers de guerre et des camps de concentration.
La halle de tennis du quartier Teisseire au nom d’Alice Milliat
La halle de tennis du quartier Teisseire, inaugurée en 2016, sera rebaptisée au nom d’Alice Milliat. (©Thierry Chenu, Ville de Grenoble)
La halle de tennis située avenue de la Mogne, dans le quartier Teisseire au sud de Grenoble, sans nom depuis son inauguration en 2016, devrait porter le nom d’Alice Milliat, sportive et militante du début du 20e siècle.
Alice Milliat a notamment participé à la création de la Fédération des sociétés féminines sportives de France. Elle a milité pour que les femmes puissent participer aux épreuves d’athlétisme des Jeux olympiques et a été à l’origine des premiers Jeux olympiques féminins, en 1922 à Paris.
Dans le quartier Bouchayer-Viallet, un parc Isaure-Perier
Un nouveau parc doit voir le jour dans le quartier Bouchayer-Viallet, le long de la rue Ampère, à l’ouest de Grenoble, à proximité de la Belle électrique. Il devrait porter le nom d’Isaure Perier, militante de l’éducation et épouse du député de l’Isère Aristide Rey.
Toute sa vie, elle milite pour l’égalité et l’enseignement des filles, et en 1871, elle a fait partie des cinq femmes membres de la commission désignée par la Commune pour organiser l’enseignement dans les écoles de filles. Elle a aussi écrit des livres de vulgarisation scientifique.
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