Institut de géographie alpine
Des étudiantes en journalisme font revivre l'ancien Institut de géographie alpine
Publié le 06/07/2017 à 07:31 Mis à jour le 06/07/2017 à 08:15
"Entre les murs".Un film de Marylène Iapichino, Méryl Loisel et Marie-Amélie Marchal.
On se baladait à la Bastille et on est tombé sous le charme". Lorsque Marie-Amélie Marchal raconte sa découverte du bâtiment de l'ancien Institut de géographie alpine sur les hauteurs de Grenoble, elle n'y va pas par quatre chemin : "ça a été un vrai coup de foudre". Le sujet idéal du coup pour Marie-Amélie et deux autres étudiantes de l'école de journalisme de Grenoble qui devaient réaliser un documentaire de fin d'étude. Résultat, un film de 12 minutes qui fait revivre l'un des bâtiments emblématiques de la ville et dont l'histoire reste largement méconnue.
Un documentaire en forme d'hommage
Accrochée à la colline de la Bastille, la silhouette attire l'oeil et intrigue. Et pourtant, peu de monde connait la véritable histoire de ce bâtiment qui surplombe la capitale des Alpes depuis des décennies. C'est ce qui a poussé 3 étudiantes de l'école de journalisme de Grenoble, Marie-Amelie Marchal, Marylène Iapichino et Méryl Loisel, à en faire le sujet de leur documentaire. "Tous les Grenoblois le connaissent et en plus il va disparaitre" explique Marie-Amélie. "Nous, on a voulu en faire une photographie, avant qu'il disparaisse, et lui rendre hommage".
Laissé à l'abandon, le bâtiment est visité par de nombreux grenoblois et même des familles le weekend. C'est aussi un lieu très apprécié des graffeurs.
Deux anciens professeurs se souviennent
Le tournage du documentaire s'est déroulé sur plusieurs mois et a suscité un véritable engouement auprès des chercheurs de l'IGA qui ont abandonné leur bâtiment de la Bastille depuis plusieurs années déjà pour s'installer en centre-ville. "Tous avaient des souvenirs et voulaient nous aider" explique Marie-Amélie. Dans leur documentaire, on suit notamment deux anciens élèves et professeurs de l'IGA qui reviennent sur place et se remémorent les meilleures années de l'Institut.
Mais le personnage principal du documentaire baptisé "Entre les murs", c'est le bâtiment lui même qui parle "à la première personne". "Le fait qu'on ait eu un coup de foudre, ça nous a incité à en faire un personnage, un peu comme un vieil ami" conclut Marie-Amélie.
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"Entre les murs".
Un film de Marylène Iapichino, Méryl Loisel et Marie-Amélie Marchal.
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Pourquoi ce bâtiment connu de tous les Grenoblois est à l'abandon ?
Situé sur la Bastille, un bâtiment est à l'abandon depuis des années. "Une verrue" dans le paysage de Grenoble qui aura bientôt fini sa transformation.
Une tâche dans la carte postale de Grenoble. Depuis près de deux décennies, un bâtiment qui se trouve sur la colline de la Bastille ressemble davantage à un squat qu’à un monument historique.
Construit dans les années 1960 il est accolé à un autre bâtiment, lui aussi en ruine. Depuis 2001 et 2011, ces immeubles de plusieurs étages sont désaffectés. Malgré des rachats signés en 2012 et en 2016, les édifices ne semblent pas avoir entamé leur mue.
En ce qui concerne l’ancien institut Dolomieu, le bâtiment de droite, il devrait être achevé d’ici la fin de l’année 2022 selon le prometteur.
Des dires confirmés par la mairie. En ce qui concerne l’édifice de gauche, un projet serait lancé mais aucune information supplémentaire n’est disponible quant à la volonté du promoteur
Un hôtel de luxe ?
L’ancien institut Dolomieu est donc en travaux. 5 800 m2 qui se révèlent être encombrants, tant sa façade obstrue la vue des Grenoblois lorsqu’ils posent leur regard sur la Bastille. Pourtant, depuis 2019, les travaux ont été lancés. La somme de 729 000 € a été déboursée par Axis, prometteur en charge du projet.
L’idée inaugurale était de faire de ce lieu, à la vue imprenable sur Grenoble, une résidence hôtelière luxueuse. Un projet refusé par Éric Piolle et la municipalité en raison du plan local d’urbanisme. À la fin d’année 2019, la décision est prise, il s’agira d’un espace de coworking, d’appartements, d’une salle de sport et même d’un restaurant panoramique.
Une mini-ville greffée à la colline de la Bastille sous le sigle de Babel Community. « Des immeubles hybrides » qui ont déjà vu le jour à Marseille, Paris ou encore Bordeaux. Une métamorphose attendue en grande pompe par les Grenoblois tant l’actuel bâtiment et ses vitres brisées gâchent la vue sur la Bastille.
Un projet mystère ?
À gauche de la photo se trouve l’ancien institut de géographie alpine. Fort de ses 2 980 m2 et de sa vue surplombant la capitale des Alpes, il avait été acheté dès 2012. Il est devenu la propriété du prometteur Daniel Besson, originaire de Haute-Savoie.
Pour la modique somme de 1,13 million d’euros, il avait acquis l’ex-bâtiment de l’IGA. Malgré cet investissement massif, aucun signe d’avancé des travaux depuis le contre-bas de la célèbre colline de Grenoble..
Une situation problématique tant on connaît l’importance de la Bastille et de ses célèbres bulles, pour l’image de Grenoble.
L'Institut Dolomieu de Grenoble
Pour certains, c'est une "verrue" qui défigure l'entrée de Grenoble. Pour d'autres, c'est un "spot du street-art". Déserté par l'Université en 2001, l'Institut Dolomieu va devenir résidence locative pour jeunes actifs en 2022. Début du chantier en décembre prochain. Intervenants : Benoit Jobert, Cofondateur d’Axis, promoteur sur le projet de l’ancien institut Dolomieu, Philippe Commeau Architecte, Eric Piolle Maire de Grenoble (EELV)
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SOLIDARITE A THEO.L- GRAPHITTI [Institut Dolomieu, FR]
Nous avons fait ce graphitti pour apporter notre soutien à Théo, et pour dénoncer les abus de pouvoir policier en général.
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